Où les branches se courbent sous le poids de l’année
Les pluies d’octobre ont lissé leurs feuillages
Et préparé le feu d’un éternel été
Automne aux fastes de lumière
Toutes les saisons éclairées
Le blond chevreuil de la clairière
Le soleil au miroir brisé
La flamme rousse des fougères
Les châtaignes aux bogues éclatées
les chemins creux de la mémoire
Les ronces pourpres dans les haies
La terre se montre impassible
Aux troupeaux enfin rassasiés
Mais elle cueille avec tendresse
Les fruits mûrs dans les vergers
Les arbres gardent ton empreinte
Leur force tout au bout de tes doigts
Et sous tes pas de chercheur d’or
L’odeur des feuilles écrasées
Jean Lavoué 18 octobre 2019