mercredi 25 décembre 2019

Joyeux Noël





Si Noël mes amis
Etait en vous Naissance
Et ce fruit du silence
Comme vœu accompli
Ce fil de la merveille
Qui chante dans mon nom
Passé de mains en mains
Ce Signe incognito
Cette joie souveraine
L’étoile sur nos fronts
Libellule posée 
Sur l’épaule du don
Sur le versant du jour
Là où je veille en Lui
Toute Oui de Présence
Avec vous tous Je Suis


Jean Lavoué

jeudi 12 décembre 2019

Pluie.


Car le ciel a pleuré
Des sanglots de diamants
Des lumières de joie
Allumant des lucioles
Dans les cheveux des arbres
Pour que ta vie chante

J. Lavoué




































dimanche 24 novembre 2019
































































Tu reviens à la grâce des forêts de l’enfance
Où les branches se courbent sous le poids de l’année
Les pluies d’octobre ont lissé leurs feuillages
Et préparé le feu d’un éternel été

Automne aux fastes de lumière
Toutes les saisons éclairées
Le blond chevreuil de la clairière
Le soleil au miroir brisé

La flamme rousse des fougères
Les châtaignes aux bogues éclatées
les chemins creux de la mémoire
Les ronces pourpres dans les haies

La terre se montre impassible
Aux troupeaux enfin rassasiés
Mais elle cueille avec tendresse
Les fruits mûrs dans les vergers

Les arbres gardent ton empreinte
Leur force tout au bout de tes doigts
Et sous tes pas de chercheur d’or
L’odeur des feuilles écrasées

Jean Lavoué 18 octobre 2019

lundi 11 novembre 2019

Les feuilles...


































Avec quelle douceur elles tombent sur le sol et se changent en terreau,
Peintes d’un millier de nuances,
Et bien dignes qu’on en fasse des lits pour les vivants !
Ainsi, légères et frétillantes, 
Elles s’avancent en troupes au tombeau.
Elles ne portent pas le deuil.
Joyeuses, elles s’en vont, courant par la terre,
Choisissant leur sépulcre, murmurant dans les bois.
Elles qui flottaient avec tant de dignité, 
comme elles sont contentes de retourner à la poussière,
de s’abattre, résignées à reposer et à pourrir au pied d’un arbre
et à s’offrir en nourriture à leurs sœurs nouvelles,
aussi bien qu’à s’agiter très haut.
Elles vont ajouter
L’épaisseur d’une feuille à la hauteur de la terre.
Leur chute nous enrichit.
La nature n’en est pas encombrée !
Parfaite ménagère, elle les garde toutes !


Henry David Thoreau

vendredi 1 novembre 2019

Vibrant automne

  







Vibrant automne, saison déchirante,
des apothéoses et du plus haut dépouillement.
Il est parfois si beau de mourir.
Ph. Mac Leod

vendredi 18 octobre 2019

Il est temps...







Le monde broie du noir
Mais il suffit d’ouvrir les yeux 
Pour saisir encore le chant des couleurs
Sentir en soi le frémissement des feuilles                   

L'arbre retient son souffle
Et brûle comme un encens
Les dernières larmes de la joie

Les roux de l'automne
Ont composé pour la rivière
Un vaste châle de prière 
Où s’enroulera sa nuit

Je mesure à pas lents
Les progrès de l'hiver 
La nudité du vent
L’enfouissement de la lumière
Les clameurs d’aube sur la mer

Le soleil qui descend
Prépare en nous sa sève
Il est temps pour chacun                         
De regagner la source   
          
Il est temps de migrer
Loin des branches invulnérables
Il est temps de se glisser
En patience de bourgeons            
Jusqu’aux racines du silence.

samedi 15 juin 2019

Un seul coquelicot







Un seul coquelicot a fait bouger mon cœur
Dans le sens des larmes
La houle de ma vie s'est aussitôt muée
En un long matin soleilleux.
Jean Lavoué

vendredi 10 mai 2019

Les genêts.




























Vous en souvenez-vous, genêts de mon pays,
Des petits écoliers aux cheveux en broussailles
Qui s'enfonçaient sous vos rameaux comme des cailles,
Troublant dans leur sommeil les lapins ébahis ?

Comme l'herbe était fraîche à l'abri de vos tiges !
Comme on s'y trouvait bien, sur le dos allongé,
Dans le thym qui faisait, aux sauges mélangé,
Un parfum enivrant à donner des vertiges !

Et quelle émotion lorsqu'un léger froufrou
Annonçait la fauvette apportant la pâture,
Et qu'en bien l'épiant on trouvait d'aventure
Son nid plein d'oiseaux nus et qui tendaient le cou !

Quel bonheur, quand le givre avait garni de perles
Vos fins rameaux émus qui sifflaient dans le vent,
- Précoces braconniers, - de revenir souvent
Tendre en vos corridors des lacets pour les merles.
F. Fabié


samedi 27 avril 2019

Printemps.











La sève s’impatiente

Les bourgeons se préparent :
Nulle vie qui ne soit consentie.

Le silence sous l’écorce
S’accorde à la douleur
De grands nuages blancs

Le printemps se donne enfin
Dans l’invisible offrande
Ainsi que deux mains jointes 
Par la clameur du vent.

Partout reliées au sang 
Les ramures de la  joie.

Jean Lavoué
(Levain de ma joie)

vendredi 19 avril 2019

Le pommier.
















Si le pommier ne fleurit pas en vous
il n'y a pas de printemps.
J. Sullivan